BALKANY: INFORMATION JUDICIAIRE POUR BLANCHIMENT DE FRAUDE FISCALE

Publié le par BALKALAND.FR

BALKANY: INFORMATION JUDICIAIRE POUR BLANCHIMENT DE FRAUDE FISCALE

 

balkany honnete

A trois mois des municipales, le député et maire (UMP) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, ainsi que son épouse, Isabelle, se retrouvent dans le collimateur de la justice. Le 6 décembre, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour « blanchiment de fraude fiscale » visant implicitement le couple. Confiée aux juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon, cette procédure est la suite logique de l'enquête préliminaire déclenchée le 6 novembre.

Menées par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, les premières investigations ont étayé des soupçons visant M. et Mme Balkany, suspectés d'avoir dissimulé des avoirs au fisc. Les policiers sont intrigués par l'écart existant entre les revenus et les biens du couple, d'un côté, et leurs patrimoine et train de vie, de l'autre.

La procédure judiciaire visant les Balkany est consécutive à la publication de l'ouvrage French Corruption (Stock, 312 p., 19 euros), dans lequel est évoquée l'existence d'un compte ouvert en juillet 1994 au nom de M. Balkany à la banque ABN Amro de Zurich, ou encore d'une société écran au Liechtenstein par laquelle auraient transité des fonds détournés en marge des marchés publics passés dans les années 1980 et 1990 par l'office HLM des Hauts-de-Seine (OPDHLM), alors présidé par M. Balkany.

C'est en tout cas ce que soutient un ancien proche des Balkany, Didier Schuller, ex-directeur général de l'OPDHLM – et candidat à la mairie de Clichy-la-Garenne en mars 2014. Interrogé par Le Monde mercredi 11 décembre, M. Schuller, désormais brouillé avec le couple, a jugé le déclenchement de cette nouvelle procédure « logique quoique tardif, puisque les malversations ont commencé il y a vingt-cinq ans ».

 DOCUMENTS BANCAIRES

« A l'époque, ajoute-t-il, j'étais persuadé que les fonds détournés étaient destinés au RPR. Ce sont des investigations journalistiques qui m'ont récemment faitcomprendre qu'il y avait eu de l'enrichissement personnel. » Interrogé comme témoin dans le cadre de l'affaire de Karachi le 24 octobre, M. Schuller, qui avait remis aux juges des documents bancaires, avait assuré sur procès-verbal : « Je n'ai aucun patrimoine. Par contre, M. Balkany (…) aurait à sa disposition un palais à Marrakech, une résidence de luxe à Saint-Martin et l'usufruit du moulin de Giverny. » Sollicités par Le Monde, M. et Mme Balkany n'ont pas souhaité s'exprimer. Dans un communiqué publié le 8 novembre, après l'ouverture de l'enquête préliminaire, l'avocat de M. Balkany, Me Grégoire Lafarge, avait indiqué :« Ces éléments ont été analysés et étudiés par tous les professionnels de la justice ayant eu à en connaître et n'ont donné lieu à aucune suite. »

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/10/affaire-balkany-ouverture-d-une-information-judiciaire-pour-blanchiment-de-fraude-fiscale_3528915_3224.html

 

Lionel FAUBEAU

 

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